WEEK-END EXPRESS SUR CALVI 


Vendredi 26 juin 2020


En début de saison, avec mes amis plaisanciers, on a toujours l’habitude de s’appeler pour connaitre le programme de nos croisières estivales. Et le calendrier fut que 3 de mes amis allaient passer par Calvi ce week-end du 27 juin.

Il ne me restait plus qu’à regarder mon planning, puis la météo pour décider d’aller leur faire un petit coucou.

La météo était calme, mais comme à mon habitude, je travaille toujours sur les routages météo avant de partir. 

Après plusieurs tentatives, je trouve un routage qui avait l’air de bien me convenir avec une traversée de 22H30 et à peine 3 H de moteur.

Mes paramètres sont pratiquement toujours les mêmes, je mets le moteur en dessous de 3 nds à la voile. Pour qu’un routage soit fiable, il y a plusieurs paramètres à gérer, celui de la météo reste le plus important, mais malheureusement le plus incertain.

Pour la météo, je reste fidèle aux fichiers de Météo France AROME et ARGEGE-EU. 

C’est donc le vendredi 26 juin à 7H du matin que je décide de partir de Port Fréjus. 

C’est à 8H45 qu’un premier souffle d’air arrive et mettre les voiles, mais avant je voulais voir si j’avais encore une connexion internet pour pouvoir télécharger les derniers fichiers météo de 6H00 UTC. Effectivement oui, je l’avais, donc je me jette sur mon PC pour charger les fichiers AROME et ARPEGE-EU qui ont une runtimes (cycles) disponibles à 6H00 UTC.

Cette dernière prévision allait me permettre de pouvoir affiner mes routages tout au long de cette traversée. 

C’est donc sans surprise que j’ai navigué sous voiles de 8H45 à 02H45 du matin, avec un vent oscillant entre 4 et 9 nds, me permettant de réaliser une belle moyenne de 5 nds. 

A 6 MN de la Revellata, le vent étant trop faible pour avancer à plus de 3 nds, j’ai donc démarré le moteur, pour finir cette belle traversée, en allant mouiller en baie de Calvi à 4H00 du matin.

Finalement, le routage a été parfait, car j’ai réalisé une traversée de 21H avec 19H de voile et 3H de moteur, pour une moyenne de 5,10 nds. 

Le samedi, fût la retrouvaille avec mes amis au port de Calvi. Des retrouvailles courtes, car il fallait que je rentre pour lundi. 

Je voulais donc partir le samedi soir après le diner, mais une fois de plus, les routages météo me préconisaient un départ à 5H00 pour faire un peu de voile. 

Effectivement en partant à minuit, j’allais me faire une traversée 100% moteur, alors qu’en partant à 5H00 du matin, j’allais pouvoir réaliser 50% de voiles. 

C’est donc à 5H00 que je pris le départ pour mon retour sur Port Fréjus. Une mer d’huile, mais je savais que j’allais pouvoir envoyer les voiles vers 14H. 

Pour une fois, je n’allais pas suivre exactement le routage météo. En analysant la météo, je m’aperçois qu’à partir de 18H00, un vent d’ Ouest/Sud/Ouest allait se lever, atteignant des pointes à 25 nds. Les gens qui me connaissent bien, savent que j’ai des gros soucis de dos et donc depuis quelques années, j’évite de me retrouver dans des conditions inconfortables.

Du coup, en partant de Calvi, je prends une direction plein Ouest (280°). Ma stratégie étant d’arriver travers, voire petit largue, pour mon arrivée sur le continent.

C’est à 14H30 que j’envoyais les voiles, en gardant toujours mon objectif en tête, naviguer plein Ouest. C’est donc du prés que j’ai réalisé jusqu’à 18H00. 

A 18H00, le vent commençait à monter, j’en ai profité pour faire ma réduction de voile et commencer à abattre tout doucement.

Finalement ma stratégie fût bonne, au fur et à mesure que le vent montait, j’abattais, me permettant de naviguer à 90° du vent, à plus de 8 nds, dans un confort total, avec un bateau pratiquement à plat.

C’est à 23H00 que j’affalais les voiles pour rentrée à mon port d’attache de Port Fréjus.

Ce style d’aller-retour express est toujours intéressant avant une croisière estivale. Cela permet de reprendre en main son bateau et surtout de détecter les soucis d’avant-saison. Pour ma part, je me suis aperçu 2 points à vérifier:

Le moteur HB de mon annexe ne sortait plus d’eau. Il faudra changer son impeller. S’il est vrai que je porte un soin particulier à mon moteur in-bord (Volvo D2-75), je ne m’occupe pas trop de mon 2 temps Yamaha. 

En traversant, certains plaisanciers ne me voyait pas à l’AIS. J’étais un des premiers à posséder un transporteur AIS plaisance classe B. Il doit avoir prés de 14/15 ans et à l’époque on ne se souciait pas ou il fallait installer l’antenne VHF de l’AIS. Du coup, à l’époque, j’avais installé l’antenne en tête de mat, à coté de l’antenne VHF. Aujourd’hui , on sait qu’il est fortement déconseillé de faire ce type d’installation. J’ai donc commandé une antenne spéciale AIS (161,975 / 162,025 MHz) différente d’une antenne VHF (156 / 162,025 MHz) que j’installerais sur mon mâtereau arrière.

Stella Maris 3 sera donc bientôt prêt pour de nouvelles navigations.